L'alpaga
L'histoire de l'alpaga
Originaire de l’Amérique du Sud, l’alpaga occupe une place symbolique dans l’histoire des peuples andins. Domestiqué il y a environ 6000 ans, l’alpaga est un descendant direct de la vigogne qui vit encore aujourd’hui à l’état sauvage sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes.
L’alpaga fait partie de la grande famille des camélidés (Camelidae) tout comme le lama, le chameau et le dromadaire. Comme son ancêtre la vigogne, l'alpaga vit typiquement en haute altitude où les conditions sont arides et peuvent être extrêmement difficiles. En Amérique du Sud, l'élevage d'alpagas se fait majoritairement sur de hautes plaines montagneuses situées au cœur de la Cordillère des Andes à plus de 3 000 m d'altitude. Communément appelé l'Altiplano (''plaine d'altitude'' en espagnol), ce vaste réseau de plaines qui s'étend sur près de 1 500 km est une région volcanique active, majoritairement composée de paysages semi-désertiques.
Considéré comme un cadeau des Dieux, la fibre d’alpaga est récoltée annuellement et utilisée pour la confection de vêtement, de costumes traditionnels et d’accessoires variés. La tonte des vigognes a aussi lieu pendant la cérémonie du Chaccu, un rituel traditionnellement destiné à célébrer PachaMama (déesse de la Terre-Mère) et autres dieux andins. Une partie de cette cérémonie consiste à rassembler les vigognes et à récolter la petite quantité de fibre dorée extrêmement fine et très prisée qu’elles produisent avant de les retourner à leur habitat sauvage. Pendant le règne de l’empire Inca, seule la royauté pouvait porter des vêtements fabriqués à partir de la fibre de vigogne car elle était considérée comme étant hautement sacrée. Au-delà d’être une célébration profondément enracinée dans les traditions afin d’assurer des récoltes fertiles et des animaux en santé pour l’année qui vient, le Chaccu est de nos jours accessible aux voyageurs étrangers qui désirent assister ou même participer à l’événement. En retour, les dons et les profits en lien avec la vente de la fibre sont réinvestis dans des efforts de sensibilisation et de conservation de la vigogne sauvage.
Domestiqué à la base pour sa fibre et sa viande, l'alpaga s'est inscrit comme un outil central dans la survie de nombreux peuples amérindiens des Andes. Les Quechuas, nom emblématique donné à plusieurs groupes indigènes partageant le même langage (Quechua), ont toujours été au cœur de l’élevage de l’alpaga car leurs ancêtres seraient à l'origine de sa domestication. Bien qu'ils aient été presque tous éliminés suite à la Conquête espagnole, une petite population d'alpagas a survécu à cette invasion afin d'assurer leur continuité. Pour les Quechuas, l'élevage d'alpagas est bien plus qu'une forme d'agriculture, elle est le symbole de la résilience andine et un mode de vie bien ancré dans les traditions et coutumes de toute une nation.
Aimé et vénéré, l’alpaga a joué un rôle central dans la survie et la prospérité des peuples indigènes d’Amérique du Sud et il occupe encore aujourd’hui, une place très importante dans la culture péruvienne et dans celles des pays avoisinants.
La fibre d'alpaga
Souvent appelé le cachemire des Andes, la fibre d’alpaga est l’une des fibres naturelles les plus douces au monde. Au cours des siècles, la fibre d’alpaga a toujours jouée un rôle significatif au sein des coutumes et de la confection de costumes traditionnels andins. Elle occupe encore aujourd’hui, une place importante dans l’agriculture et l’industrie textile sud-américaine.
Les grades de fibre d’alpaga les plus fins se rapprochent de la douceur du cachemire tandis que les grades moins fins sont plutôt similaires à la fibre de mouton traditionnel. Les variations de finesse de la fibre d’alpaga font d’elle un produit brut très versatile qui peut être transformé en une variété de produits finis.
La fibre d'alpaga peut être filée, feutrée, tricotée ou tissée en matériaux ou textiles extrêmement perméables qui peuvent absorber plusieurs fois leur poids en humidité tout en conservant leurs excellentes propriétés isolantes. Les grades de fibre les plus fins peuvent être utilisés pour la confection de foulards fins luxueux et autres accessoires haut de gamme. Les grades un peu moins fins peuvent être tissés en tapis de sol ou feutrés en items pratiques tels que des balles de séchage ou des semelles.
Il est maintenant plus évident que jamais que l’avenir réside dans l’utilisation de matériaux et de textiles fabriqués à base de plantes ou de fibres naturelles. Respectueuse de l’environnement, biodégradable, renouvelable & souvent offerte en couleurs naturelles sans teinture chimiques, la fibre d’alpaga s’inscrit comme une alternative durable et écologiquement viable pour la confection d’accessoires et de prêt-à-porter.
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